Le livre de Corinne Bord est centré sur l’Economie sociale. Elle cherche à montrer en quoi elle est un outil de réforme de la société et salue la création du ministère Hamon.
Le second travail se veut plus large dans ses ambitions.
Partant du constat que le capitalisme financier est arrivé à son terme il affirme "Il est aujourd’hui question de nous orienter dans la fabrique de l’après capital". Selon les auteurs, on ne saurait continuer ainsi, vouloir moraliser le capitalisme, le réformer, en rendre les conséquences plus tolérables. Ils invitent à "rentrer de plein-pied dans la transition et s’engager résolument dans une mutation profonde".
Ils intègrent l’ES dans ses dix propositions [Un entrepreneuriat d’économie sociale]. Mais en soulignent les faiblesses, banalisation, manque de lisibilité qui peuvent en faire "une béquille pour le capitalisme. Ils reprennent le propos de Nadine Richez Battesti "Il y a un risque que l’économie sociale soit enfermée dans la gestion des pauvres".
La "Sociétale Démocratie" propose notamment "un nouveau code de la propriété" avec "la propriété collective choisie".
Intégrant les grands mouvements de contestation à l’échelle mondiale, elle veut "une Banque internationale des initiatives citoyennes" portée par "une conférence des nouveaux engagés".
Ainsi le travail de Jeantet et Kerorguen prend toute sa place dans un mouvement qui inclut l’ES dans une réflexion pour un changement radical. Dans ce mouvement on trouve Alain Caillé et le Mauss, Jean-Louis Laville et Jean Sammut et l’Institut Polanyi, Gus Massiah et les militants de l’Aitec et d’autres encore qui ouvrent la voie à des alliances nouvelles entre ES et mouvement social.
On retrouvera ces débats dans la Lettre de Rencontres sociales telle qu’elle (re)paraîtra dans le courant du mois d’octobre sous une nouvelle forme.
Jean-Philippe Milesy
P.S. : la rubrique Evènements RS du site www.rencontres-sociales.org est consacrée pour cette rentrée à l’initiative de l’Association Coopératives Justice Réinsertion qui travaille au développement de structures de l’ESS en réponse aux besoins du champ carcéral.
