Créée en 1882 parles Communards de retour d’exil ou de déportation, l’association « Les Amis de la Commune de Paris 1871 » est aujourd’hui la plus ancienne organisation ouvrière dans notre pays.
Elle perpétue les idéaux des communards et fait connaître leur oeuvre prémonitoire : une démocratie directe (élus sur mandat impératif, révocables), une république laïque, l’émancipation des femmes, les étrangers citoyens à part entière, les prémices de l’autogestion, l’école gratuite pour toutes et tous, le droit à la
culture, une oeuvre sociale d’avant-garde.
Les Communards en faisant sacrifice de leur vie ont été pour beaucoup dans les acquis et les espérances d’aujourd’hui, notamment pour que l’installation définitive
de la république soit irréversible. Les valeurs qu’ils ont défendues de liberté, de
fraternité, d’égalité sont valables" de nos jours et nous considérons qu’il est encore
utile de les faire connaître :
Une passionnante expérience de la démocratie.
Un idéal d’une brûlante actualité
L’oeuvre de la Commune
En 72 jours, la Commune a élaboré et commencé à appliquer une oeuvre démocratique, sociale, humaniste dont la modernité nous interpelle encore, 140 ans après le printemps 1871
Une véritable démocratie :
Elus soumis à un mandat impératif, révocables s’ils ne tiennent pas leurs engagements.
Une oeuvre sociale
Réduction de la durée du travail dans les ateliers de réparation d’armes ;
Abolition du travail de nuit dans les boulangeries ;
Suppression des amendes et retenues sur salaires ;
Gestion en coopérative des ateliers abandonnés par leurs propriétaires (prémices de l’autogestion) ;
Remise gratuite des outils et ustensiles de ménage déposés au Mont de Piété ;
Rétablissement du moratoire sur les loyers et les échéances ; réquisition des logements vacants ;
Création de bureaux d’embauché.
L’émancipation féminine
Création de la première organisation populaire féminine, l’Union des - Femmes pour la défense de Paris et
les soins aux blessés ;
Egalité des salaires entre institutrices et instituteurs ;
Droit au divorce et à l’union libre ;
Création d’ateliers féminins .autogérés ;
Mise en place d’une école professionnelle de jeunes filles ;
Dans quelques arrondissements, des femmes sont associées à la gestion municipale ;
Lutte contre la prostitution considérée comme une forme d’exploitation commerciale de « l’être humain
par d’autres êtres humains ».
Les étrangers, citoyens à part entière
Les étrangers participent nombreux à la Commune, notamment des ouvriers belges et luxembourgeois, des
révolutionnaires polonais, des Garibaldiens. La Commune leur donne des responsabilités importantes :
Léo Frankel fait office de ministre du Travail ; les généraux polonais Wroblewski et Dombrowski...
La Commune s’affirme internationaliste et adopte le drapeau rouge, le drapeau de la République
universelle.
Une culture républicaine
Séparation de l’Eglise et de l’Etat : Décret du 2 avril 1871. (34 ans avant la loi de 1905)
Ecole laïque et gratuite
Mise en place dans les arrondissements par les élus et les associations d’éducation nouvelle.
La Fédération des Artistes se prononce pour un art débarrassé de toute tutelle gouvernementale.- La Commune rouvre les musées, bibliothèques, théâtres, donne des concerts aux Tuileries.
Autres mesures de progrès
Pensions aux épouses ou compagnes et enfants de fédérés tués au combat.
La guillotine brûlée en protestation contre la peine de mort.
Exposition : La Commune de Paris (1871) - Une histoire moderne
Organisée par la Ville de Paris(commissaire : Jean-Louis Robert, historien, professeur émérite à l’Université Paris I Panthéon - Sorbonne) 30 mai - 19 juin 2011 (dates à confirmer) Salle des Cordeliers, 15 rue de l’Ecole de médecine, Paris VIe (métro Odéon)
Montée au Mur des Fédérés
Samedi 28 mai (*) A partir de 1880, année de l’amnistie et du retour d’exil ou de déportation des anciens Communards, la manifestation de mai devant le Mur des Fédérés au cimetière du Père Lachaîse est une tradition du mouvement ouvrier et démocratique. Cette « montée au Mur » est l’occasion de rendre hommage aux Communards, de perpétuer leurs idéaux et de montrer la modernité de leur oeuvre démocratique et sociale. Depuis plusieurs décennies, les Amis de la Commune proposent à toutes les organisations du mouvement ouvrier et démocratique (associations, syndicats, partis politiques) de s’associer à cette cérémonie. En 2010, une soixantaine d’organisations ont répondu à cet appel et la cérémonie a rassemblé environ 1 500 personnes. Au cours des dernières années, le nombre des participants va croissant. Pour le 140e anniversaire, nous attendons davantage d’appels et de manifestants. Rendez-vous à 14 h 30, devant l’entrée du cimetière du Père Lachaise, rue des Rondeaux, Paris 20e ; Métro Gambetta (*) (*) Date, heure et lieu à confirmer
Fête de la Commune
Samedi 24 septembre 2011 (date à confirmer)
En 2011, notre association organisera sa septième Fête de la Commune. Chaque année nous nous
retrouvons place de la Commune de Paris, dans le I3eme arrondissement de Paris, pour fêter tous
ensemble la révolution du printemps 1871. C’est bien sûr un moment de détente à l’écoute de
musiques, de poèmes et de chansons.
En plus de ces festivités, les Amis de la Commune mettent à leur programme l’oeuvre exemplaire de la Commune sur un ou plusieurs sujets d’actualité.
Les Amis de la Commune de Paris
46, rue des Cinq-Diamants - 75013 Paris
amis@commune1871.org