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Une fragilité sociale protéiforme
Pour la première fois, une étude analyse en détail et en face-à-face le vécu individuel des Français sur 18 thématiques sociales de leur vie quotidienne. Premier enseignement : 1 Français sur 5 se vit dans une situation de fragilité sociale. Soit près du double du taux de pauvreté en France (13 %, Insee).
Cette fragilité sociale touche non seulement les besoins fondamentaux (accès aux soins, logement, alimentation…), comme le montrent régulièrement les enquêtes portant sur la pauvreté, mais aussi les besoins économiques (épargne, capacité à emprunter, à prendre en charge un proche en situation de dépendance…) et enfin les besoins personnels (satisfaction dans le travail, loisirs, participation à la vie citoyenne…).
1 Français sur 4 (27 %) ressent aussi une dégradation de sa situation sociale personnelle. Plus largement, interrogés sur leur vision d’ensemble, 71% des Français ressentent une dégradation de la situation sociale globale.
Une capacité de résistance individuelle… mais une impuissance collective
Si le contexte global est anxiogène, sur le plan individuel, les Français ont décidé de faire avec : 76% des Français disent avoir le contrôle de leur vie. Et 6 Français sur 10 estiment que leur situation personnelle reste à peu près stable (61%), et 11% qu’elle s’améliore.
En revanche, sur un plan collectif, 80 % des Français pensent ne pas pouvoir, à leur niveau, faire bouger les choses en France. Et seulement 11 % des jeunes pensent pouvoir faire bouger les choses.
Des défis au cœur de l’action des entrepreneurs sociaux
Jean-Marc Borello, président du Mouves, délégué général du Groupe SOS, met en perspective ces résultats : « Ce baromètre montre que la crise sociale est encore devant nous… Large, complexe, elle n’appelle pas de remède miracle. Mais elle n’est pas pour autant une fatalité. Bousculant le sentiment dominant de résignation collective, les entrepreneurs sociaux le prouvent en effet au quotidien. Sur les 18 besoins sociaux analysés, ils apportent des réponses concrètes, qui améliorent la vie des gens et sont duplicables à grande échelle. Le baromètre montre qu’ils demeurent largement méconnus. A nous de nous mobiliser pour faire connaître leur métier et leurs réponses économiques aux priorités sociales des Français ».
Plus d’informations dans le dossier de presse : http://www.mouves.org/src/doc/dossi...