Et puis il y a cette dénonciation des chômeurs indemnisés, des "RSAstes" qui ont succédé au RMIstes. C’est paradoxale de la part d’un dirigeant expliquant tout par la crise, que de culpabiliser ceux qu’elle précipite dans la précarité et le chômage. Mais ce discours n’est-il pas celui tenu aussi à l’extrême-droite ?
L’ensemble des syndicats, dans leur diversité, ont porté un regard critique sur les cinq ans qui viennent de s’écouler. Le passage en force sur les retraites, la dénaturation du dialogue social, le sacrifice des salaires au profit des dividendes (on pourra lire le communiqué "Solidaires" et l’éléction présidentielle et l’appel La CGT et le 1er mai).
Alors il y aura bien, de 14heures entre Denfert-Rochereau et Bastille, un "vrai 1er mai" faisant écho à l’appel intersyndical 1er Mai 2012 : "Satisfaire les revendications pour le progrès social".
Si des dirigeant et militants politiques et associatifs s’y joignent, loin de dénaturer le sens de la manifestation, ils marqueront l’attachement qu’ils portent aux "corps intermédiaires" décriés par le Président sortant et une volonté commune de transformation sociale partagée par de très nombreuses forces au sein de l’ESS.
De ce fait même, pas de Lettre RS la semaine prochaine et rendez-vous le 9 mai.
Illustration : SNADGI-CGT93